Le 2 décembre 2015, en pleine COP21, l’organisation 350.org annonçait que plus de 500 institutions, représentant plus de 3 400 milliards de dollars d’actifs financiers, s’étaient désormais engagées d’une manière ou d’une autre à procéder à des désinvestissements des énergies fossiles. Le mouvement continue en effet à prendre de l’ampleur. C’est dans ce contexte que le ministre saoudien du Pétrole et des Ressources minérales, Ali ben Ibrahim Al-Naimi, a exhorté un parterre de professionnels de l’industrie pétrolière à contrecarrer ce mouvement lors d’une conférence à Houston, le 25 février, en marge de la conférence annuelle sur l’énergie CERAWeek. Selon lui, la profession devrait mieux expliquer l’importance vitale de cette « précieuse ressource » qu’est le pétrole. Il a ajouté que ce n’était pas le pétrole qui présentait un problème pour le climat, mais ses émissions nocives et que le monde devrait développer les technologies pour capturer le dioxyde de carbone plutôt que de remplacer les carburants polluants par des énergies renouvelables. Le royaume wahhabite a été l’un des principaux freins lors des négociations de la COP21.