L’industrie de la mode est très fortement exposée à de nombreux risques sociaux et environnementaux : rejets de gaz à effet de serre, consommation d’eau et de ressources, pollution, déchets, gaspillage, conditions de travail épouvantables, salaires indécents…
À ce titre, le gestionnaire d’actifs néerlandais Robeco remarque que le secteur de la mode génère 2 500 milliards de dollars de chiffre d’affaires et qu’il emploie 300 millions de personnes dans le monde (Euromonitor, 2022). Il relève aussi que les salaires des travailleurs du textile sont en moyenne 45 % inférieurs aux salaires de subsistance locaux (d’après l’initiative The Industry We Want, 2022), que moins de 1 % des 100 milliards d’articles produits chaque année sont recyclés (fondation Ellen MacArthur, 2022) et que le secteur est responsable de près de 10 % des émissions mondiales de gaz à effet de serre (Nations Unies, 2018). L’industrie mérite donc une attention particulière, y compris de la part des investisseurs financiers.
À ce titre, Robeco a annoncé le 13 novembre le lancement de sa nouvelle stratégie Fashion Engagement Equities. Pour la société de gestion, cette démarche vise à permettre aux investisseurs de promouvoir un changement axé sur la durabilité dans l’industrie de la mode. Dora Buckulčíková assurera la gestion de ce nouveau fonds. Celui-ci investira dans 30 à 40 sociétés cotées et interviendra sur l’ensemble de la chaîne de valeur (approvisionnement en matières premières, production, consommation, produits finis, gestion du cycle de vie…). Il intègrera des marques de différents segments (entrée et milieu de gamme, luxe, vêtements de sport, bijoux, cosmétiques…). Robeco aura également une démarche de dialogue avec les sociétés du portefeuille.