En 2012, deux ans après sa désignation pour accueillir la Coupe du monde de football en 2022, le Qatar a commencé à faire l’objet de critiques internationales sur les conditions de travail des travailleurs migrants et sur la liberté syndicale. Puis les critiques se sont multipliées, y compris au travers d’actions en justice. Quelques améliorations ont été obtenues sur le plan du droit du travail, mais leur mise en œuvre est poussive. La compétition est terminée, et pour l’essentiel, la couverture médiatique aussi. Le 15 mars 2023, huit organisations syndicales ont publié un communiqué dans lequel elles expriment de sérieuses inquiétudes quant à la poursuite des réformes dans le pays. Le dialogue avec certaines fédérations s’est brutalement interrompu. Des rapports font ressortir de fréquentes violations de la nouvelle législation du travail et des droits humains par des employeurs encouragés par l’impunité qui accompagne leurs actes.