L’exploitation d’huile de palme est l’un des facteurs qui contribue le plus à la déforestation, particulièrement en Indonésie. Face à cette situation, la contestation continue à faire pression sur l’industrie agroalimentaire pour qu’elle limite la consommation de cette denrée, ce qui a participé à l’effondrement des cours (de 30 %) constaté entre mars et septembre 2014. Pour enrayer cette chute, les gouvernements malaisien et indonésien (les deux principaux producteurs mondiaux) ont supprimé les taxes sur les exportations d’huile de palme au cours du dernier trimestre de l’année, une mesure qui a momentanément freiné la baisse.
Dans ce contexte, la production se déplace vers d’autres contrées, notamment l’Afrique. Parmi les pays du continent, le Cameroun a lancé un programme de trois ans, qui démarre cette année, afin de créer 10 000 hectares de palmiers à huile par an. A cet effet, le ministre de l’Agriculture et du Développement durable camerounais, Lazare Essimi Menyé, a signé le 16 janvier avec le directeur de l’Institut de recherche agronomique pour le développement (IRAD) une convention de financement d’un montant de 495 millions de francs CFA (750 000 euros) afin de fournir sur trois ans au ministère des noix de palmiste destinées à produire des plans à haut rendement. Au Liberia, Equatorial Palm Oil Plc a, de son côté, annoncé récemment avoir bénéficié d’un prêt de 20,5 millions de dollars de la part de sa maison-mère KLK Agro Plantation Pte Ltd, elle-même filiale de la société malaisienne Kuala Lumpur Kepong Berhad, pour développer ses plantations dans le pays. Celles-ci passeront ainsi de 21 000 hectares actuellement à 70 000 hectares en 2025 et 120 000 hectares en 2035.