La guerre des positions s’exacerbe. Faut-il, par exemple, radicalement exclure les énergies fossiles de nos actes économiques ? Devons-nous simplement accompagner l’incontournable transition, le cas échéant en l’aidant un peu ? Est-il, au contraire, légitime de s’opposer aux changements ? Les points de vue divergent, s’affrontent, se crispent. Pour autant, il est bon de souligner les évolutions observées, même si l’inertie inhérente à la plupart des systèmes en freine la vitesse de propagation. L’Union européenne avance pour retirer de la circulation les véhicules thermiques. Elle limite les taux d’huiles minérales aromatiques dans les aliments et prend des mesures pour renforcer la part des femmes dans les instances dirigeantes des grands groupes. Les actions juridiques des acteurs de la société civile à l’encontre des États et des entreprises ne fléchissent pas. À l’inverse, les consommateurs semblent moins enclins à participer financièrement à la transformation de nos sociétés, préservation du pouvoir d’achat oblige. Malgré les bonnes intentions, il est assez classique que la réalité quotidienne se rappelle à notre bon souvenir.