Le 8 juin 2022, le Parlement indonésien a approuvé un projet de loi sur l’énergie qui prévoit des clauses pour développer les énergies renouvelables dans le pays. Il dispose, par exemple, que le gouvernement indonésien subventionnera les énergies renouvelables si leurs coûts de production dépassent ceux des énergies fossiles. Mais il inclut aussi les énergies nouvelles. Or, selon son article 9, ces nouvelles sources d’énergie comprennent l’énergie nucléaire, l’hydrogène et les énergies à base de charbon comme le méthane de houille, le charbon liquéfié et le charbon gazéifié. Eddy Soeparno, vice-président de la Commission parlementaire indonésienne sur l’énergie, a assuré que ces dérivés seront traités de manière à ce que leur teneur en carbone soit très minime. Toutefois, les organisations environnementales restent sceptiques. L’Indonésie est le huitième plus grand émetteur mondial de gaz à effet de serre. La part des combustibles fossiles dans la production d’électricité est passée de 53 % en 2015 à 62 % en 2019. En 2021, l’Indonésie s’est engagée à atteindre la neutralité carbone d’ici 2060. Mais le projet de loi envisage la possibilité pour le gouvernement de continuer à développer les infrastructures liées au charbon. Certes, le pays a promis de mettre un terme à la construction de nouvelles centrales électriques au charbon après 2023. Cependant, depuis 2021, l’Indonésie a lancé la fabrication de plus de 100 nouvelles centrales de ce type qui généreront des émissions pendant des décennies. Le projet de loi doit encore être approuvé par le président Joko Widodo.