Les projets de plantations d’arbres battent leur plein. Mais, outre le fait qu’ils constituent un argument spécieux pour ce qui est de la lutte contre le dérèglement climatique (IE n° 350), ils présentent de nombreux écueils. Une analyse, réalisée en février 2022 par Jon Hollingdale, le président de la Community Woodlands Association (l’organe représentatif des groupes forestiers communautaires d’Écosse), indique que, dans les Highlands écossais par exemple, ce type d’investissement attire les investisseurs et fait flamber le prix des terrains. De plus, ces projets sont subventionnés grâce à une série d’exonérations et d’allègements fiscaux (droits de succession, impôts fonciers, impôts sur les revenus issus des domaines forestiers…). S’ils ne sont pas accompagnés de critères qui prennent en compte l’intérêt public, il existe un véritable risque pour que les investissements dans la finance verte concentrent davantage la propriété foncière et les avantages qui lui sont liés, et renforcent les inégalités.