Dans la dernière mouture de son projet de « taxonomie verte » publiée le 31 décembre 2021, la Commission européenne prévoit, sous certaines conditions, d’intégrer les activités de gaz et de nucléaire parmi les « énergies de transition » en vertu de l’article 10(2) du règlement européen 2020/852. Concrètement, elles ne sont pas considérées comme des « énergies vertes » – c’est-à-dire des énergies qui émettent moins de cent grammes de CO2 par kWh et qui ne portent pas atteinte aux objectifs de la finance verte –, mais elles s’inscrivent dans une trajectoire de décarbonation. Cette classification a, bien entendu, fait réagir les écologistes, mais aussi quelques pays européens. Pour la ministre autrichienne du Climat Leonore Gewessler, ni l’énergie nucléaire ni le gaz ne devraient être inclus dans la taxonomie, car ils sont « nocifs pour l’environnement et détruisent l’avenir de nos enfants ». Elle a ajouté que « si ces plans devaient être mis en œuvre de cette manière, [l’Autriche porterait] plainte ».