Depuis de nombreuses années, les associations interpellent les banques et autres organismes de financement sur leur implication dans le développement de projets socialement ou écologiquement nocifs. Mais bien souvent, les banques asiatiques, notamment chinoises, restent en dehors du champ de leurs investigations. Le 7 juin 2021, l’ONG Global Witness a publié un rapport qui montre que, entre janvier 2013 et avril 2020, les institutions financières chinoises ont injecté plus de 22,5 milliards de dollars dans les grandes entreprises qui produisent et commercialisent des matières premières à haut risque de déforestation (bœuf, soja, huile de palme, papier, pulpe, caoutchouc, bois). Elles se situent au 6e rang mondial, loin, il est vrai, derrière le Brésil. La France, quant à elle, est classée en 10e position. Cinq de ces banques ont apporté 45 % des financements fournis par les établissements chinois. L’analyse s’appuie sur des données accessibles sur le site de la coalition d’ONG Forests & Finance. La Chine est en train de réviser sa loi sur les banques commerciales. C’est pourquoi l’organisation exhorte les autorités à introduire des exigences dans sa législation afin que les banques chinoises ne financent pas les entreprises nuisibles à l’environnement ou à la société…