Début avril, la proposition du président américain Joe Biden d’appliquer un taux d’imposition minimal aux bénéfices réalisés par les entreprises multinationales à l’étranger avait créé la surprise et suscité beaucoup d’espoir (IE n° 343). Le 5 juin 2021, les ministres des Finances du G7 ont montré leur soutien à cette initiative. Toutefois, ils ont retenu un taux de 15 %, et non pas de 21 % tel qu’initialement envisagé. Si une partie de la communauté internationale reconnaît qu’il s’agit d’un premier pas, la plupart des associations de solidarité internationale expriment leur frustration. Le taux de 15 % est considéré comme beaucoup trop bas. Il entérinera les politiques fiscales pratiquées par certains États et confortera peut-être même la course à la baisse. Par ailleurs, une telle disposition profitera surtout aux pays du G7 qui pourront ainsi recouvrer une partie des recettes fiscales qui, jusque-là, leur échappait, mais ne bénéficiera pas aux pays pauvres qui sont les premières victimes des montages fiscaux à l’échelle mondiale.