Le 21 janvier 2020, les salariés d’Amanor, la filiale marocaine de Veolia, ont déclenché une grève illimitée après que la direction a supprimé certaines prestations qui entraient pourtant dans le champ de la convention collective de travail marocaine. Onze représentants et sympathisants syndicaux ont été licenciés. De plus, 500 salariés ont été privés des aides pendant la pandémie qui avaient été annoncées par le gouvernement marocain le 16 mars 2020 car la société refusait de les enregistrer auprès de l’Office national de sécurité sociale. En mai 2020, la fédération syndicale internationale IndustriALL Global Union a interpellé le président-directeur général du groupe, Antoine Frérot, pour qu’il intervienne dans la résolution du conflit. La grève s’est finalement terminée le 1er février 2021 à la suite d’un accord conclu entre le syndicat des travailleurs d’Amanor et la direction de l’entreprise qui instaure une feuille de route visant à établir de nouvelles relations entre les salariés et la direction d’Amanor. Outre l’annulation des licenciements des onze salariés, une première phase prévoit de rechercher des solutions aux questions litigieuses et des négociations collectives. Ce type d’événement n’est jamais relaté dans les rapports des entreprises. Pourtant, leur connaissance est essentielle aux analystes pour bénéficier d’une information équilibrée et objective quant à la qualité des relations sociales dans une entreprise et engager avec elles un dialogue fructueux.