La société Novethic a publié au début du mois de décembre son enquête annuelle sur la prise en compte de critères sociaux, environnementaux et de gouvernance (ESG) par 115 investisseurs institutionnels européens de 11 pays. L’étude relève notamment que la maîtrise des risques de long terme progresse fortement, pour atteindre 30 % des intentions des répondants (contre 25 % en 2011 et 19 % en 2010), et qu’elle devient ainsi la deuxième motivation derrière la contribution au développement durable, et la première en France pour 42 % des personnes interrogées (contre 22 % en 2011). La première cause d’incitation à l’intégration de critères ESG dans la politique de placement reste la demande des clients (48 %), loin devant les incitations des ONG (17 %). La technique de gestion la plus fréquemment utilisée est désormais l’exclusion normative (l’élimination des entreprises les plus controversées des investissements) qui progresse fortement (57 % en 2012 contre 41 % en 2011). L’engagement actionnarial est, quant à lui, pratiqué par 54 % des investisseurs. Les entreprises qui font le plus fréquemment l’objet d’une exclusion normative sont celles qui produisent ou commercialisent des armes controversées (72 % des cas) suivies par celles qui sont accusées de graves violations des droits humains (53 %). Dans l’ensemble, on constate une assez grande hétérogénéité des pratiques entre les différents pays.
http://www.novethic.fr/novethic/upload/etudes/enquete_investisseurs_institutionnels_2012.pdf