L’émirat du Qatar, remarqué pour sa politique d’investissement très offensive sur les marchés internationaux et présent dernièrement sur le devant de la scène internationale pour avoir accueilli la Conférence sur les changements climatiques (Doha), organisera en 2022 la Coupe du monde de football. Plus de 100 milliards de dollars d’investissements sont prévus d’ici là pour la construction de stades et d’infrastructures dans ce pays où la population active est composée pour 94 % par des travailleurs migrants. Mais la législation qatarie interdit à ces derniers d’adhérer à un syndicat et de mener des négociations collectives, et les organisations syndicales internationales dénoncent les très mauvaises conditions de travail qui se soldent par de nombreuses victimes. Pour la première fois, au début du mois de décembre, des travailleurs migrants ont manifesté pour dénoncer les abus dont ils sont victimes. Le ministre du Qatar a alors assuré à la secrétaire générale de la Confédération syndicale internationale (CSI) qu’il veillerait à ce que les travailleurs désireux d’adhérer à un syndicat puissent le faire et qu’ils ne soient pas sanctionnés. Cette promesse sera suivie de près et les entreprises du BTP qui participeront aux appels d’offres devraient la relayer.