La contribution nationale de l’Australie pour la COP21 soumise le 11 août dernier (soit une baisse de 26 à 28 % de ses émissions de GES entre 2005 et 2030) a déçu bon nombre d’observateurs. Dans l’hypothèse où les engagements seraient réalisés, les rejets par habitant seraient en 2030 trois fois supérieurs à ceux de l’Union européenne. Depuis plusieurs années, le pays fait l’objet de vives critiques pour sa politique de relance de l’extraction du charbon, l’énergie primaire la plus émissive en termes de carbone. Dans ce contexte, plusieurs personnalités australiennes, parmi lesquelles Bernie Fraser (ancien gouverneur de la banque d’Australie), Peter Doherty (prix Nobel de médecine en 1996), David Pocock (troisième ligne de la sélection australienne lors de la récente Coupe du monde de rugby), ont adressé une lettre ouverte aux décideurs politiques du monde entier, afin que ces derniers annoncent, lors de leur rencontre à Paris à l’occasion de la COP21, un moratoire sur l’ouverture de nouvelles mines de charbon.