Selon un rapport récent, les pays du G20 auraient, pour la première fois en 2019, réduit leurs émissions de CO2 liées à la production d’énergie de 0,1 %. Cela traduit peut-être l’accélération des initiatives observées depuis quelque temps. Mais le moins que l’on puisse dire est qu’on est encore très loin des préconisations formulées par les experts internationaux du GIEC pour contenir l’augmentation de la température dans les limites fixées par l’accord de Paris. C’est pour cela qu’il faut accentuer les efforts pour accélérer l’effet d’entraînement, car l’inertie résultant des habitudes prises depuis des décennies est profonde. C’est aussi pourquoi la récente décision du Conseil d’État demandant au gouvernement français de « justifier, dans un délai de trois mois, que son refus de prendre des mesures complémentaires [en matière de réduction des émissions de gaz à effet de serre] est compatible avec le respect de la trajectoire de réduction choisie pour atteindre les objectifs fixés pour 2030 » est importante. En effet, tout relâchement dans ce domaine, comme dans de nombreux autres, peut instantanément effacer les faibles résultats obtenus.