Réaliser des affaires dans les pays où les droits humains ne sont pas respectés est une démarche souvent dénoncée par les associations de défense des droits de l’Homme. Ces activités confèrent une légitimité aux gouvernements qui les dirigent, consolident leur pouvoir et leur donnent parfois les moyens d’intensifier les violations dont ils sont directement ou indirectement à l’origine. Cette démarche est également très risquée d’un point de vue juridique. Le secteur bancaire est évidemment très surveillé sur cette question (voir Impact Entreprises). Le 24 septembre, la Fédération internationale pour les droits humains (FIDH) a annoncé qu’une information judiciaire avait été ouverte le 26 août au tribunal de Paris pour complicité de crimes contre l’humanité, de génocide et d’actes de torture et de barbarie à l’encontre de BNP Paribas. Cette procédure fait suite, près d’un an après le dépôt d’une plainte par la FIDH, la Ligue des droits de l’Homme (LDH) et neuf militants soudanais. La banque est également toujours poursuivie pour des motifs proches aux Etats-Unis (Impact Entreprise n° 302).