Selon des données compilées mi-août par l’organisation Carbon Tracker, sept des plus grands groupes pétrogaziers mondiaux (BP, Chevron, ENI, Shell, Total, Repsol, Equinor) ont déprécié leurs actifs de pétrole et de gaz de 87 milliards de dollars au cours du quatrième trimestre 2019 et du premier semestre 2020. La tendance a donc commencé avant la crise sanitaire. De plus, début août, BP a annoncé son intention de réduire sa production de pétrole et de gaz de 40 % d’ici à 2030. Tout en estimant que le groupe peut encore aller plus loin, les organisations écologistes ont salué l’information et placé l’entreprise britannique en tête des majors du secteur dans la « course » à la décarbonisation. On note un grand absent dans cette liste : ExxonMobil. Pour autant, sa position pourrait changer puisque l’entreprise américaine a indiqué le 5 août que les prix bas de l’énergie pourraient conduire à une dépréciation pouvant atteindre 20 % de ses réserves en hydrocarbures.