BlackRock n’a finalement pas soutenu les projets de résolution environnementale déposés par l’association Australasian Centre for Corporate Responsability (ACCR) à l’ordre du jour des assemblées générales des deux sociétés pétrolières australiennes Woodside Petroleum et Santos, qui se sont déroulées il y a quelques jours (IE n° 323). L’attitude de BlackRock tranche avec celle de nombreux investisseurs, mais aussi avec ses récentes déclarations. Le géant de la gestion d’actifs a justifié son vote par les discussions qu’il avait préalablement menées avec les compagnies pétrolières et la réactivité de ces dernières aux préoccupations des investisseurs. Il a néanmoins averti que l’an prochain, il pourrait soutenir des résolutions similaires si les entreprises ne modifiaient pas leurs pratiques. Le gestionnaire d’actifs a également fait part de ses préoccupations en ce qui concerne l’inclusion du scope 3 ou des émissions des clients formulée dans les demandes de la coalition d’investisseurs. Il estime qu’une définition et une mise en œuvre significative d’objectifs constituent une démarche complexe qui nécessite du temps. Mais les actionnaires activistes dénoncent l’écart qui existe entre les paroles et les actes de BlackRock, lesquels ne prennent pas en compte l’urgence climatique démontrée par les feux de brousse qui ont dévasté l’Australie en 2019-2020. Pour eux, « il ne suffit pas que BlackRock dise qu’il est à l’écoute de ces problèmes ; il est maintenant temps d’agir ».