L’association écologiste Greenpeace USA a publié le 19 mai un rapport qui met en évidence les services que les géants du secteur des nouvelles technologies (Microsoft, Google, Amazon) mettent à la disposition des entreprises pétro-gazières afin qu’elles développent leurs activités dans le domaine de l’exploration et de l’extraction d’énergies fossiles. La question est ici clairement posée : peut-on se prévaloir de rechercher la neutralité carbone tout en facilitant activement par ailleurs le développement d’activités qui alimentent notablement les rejets de gaz à effet de serre ? Google semble désireux d’apporter une réponse à cette question, puisque le jour même de la parution de ce rapport, l’entreprise a déclaré qu’elle ne développerait plus de nouvelles solutions personnalisées basées sur l’intelligence artificielle pour aider l’industrie pétro-gazière à accroître sa production. La décision a été saluée par Greenpeace USA, qui met les deux autres grands du secteur au défi de suivre la même voie. Les contrats en cours seront néanmoins poursuivis. Le chiffre d’affaires de Google Cloud issu du pétrole et du gaz s’est élevé à 65 millions de dollars en 2019.