Le 26 mars, les dirigeants de l’Union européenne se sont mis d’accord pour que le plan de relance économique qui suivra la crise sanitaire tienne compte de l’objectif de lutte contre le changement climatique, et ce en dépit de l’opposition de la Pologne, qui estime que la pandémie rend les objectifs climatiques de l’Union plus difficiles à atteindre. Quelques jours auparavant, la Commission européenne avait néanmoins reconnu que les conditions dans lesquelles les travaux s’effectuaient exigeaient un remaniement des priorités, retardant de quelques semaines certaines initiatives « non essentielles » telles que les stratégies « biodiversité » et « de la ferme à la fourchette ». Nombre de représentants politiques – y compris dans les majorités de certains pays de l’Union – et d’organisations non gouvernementales restent cependant vigilants et soulignent que cette crise doit être l’occasion de repenser en profondeur notre modèle économique.