Il ne fait pas de doute que la place des femmes dans le monde du travail doit être nettement améliorée. Cela étant, il n’est pas inutile de se demander si cette place progresse ou, à tout le moins, si les conditions législatives destinées à favoriser une amélioration évoluent à travers le monde (à défaut de savoir si le changement est rapide). A cet effet, la Banque mondiale a examiné le corpus réglementaire de 190 pays sur la base de 8 critères et 35 indicateurs. Elle a relevé, depuis 2017, 62 réformes – engagées dans 40 pays – pouvant être considérées comme améliorant l’égalité entre les sexes dans le monde professionnel. Toutefois, l’existence de ces réformes n’implique pas leur réalisation sur le plan concret. L’étude évalue également l’environnement réglementaire relatif à la place des femmes dans l’économie. Les meilleurs scores ont été obtenus par la Belgique, le Canada, le Danemark, l’Islande, la Lettonie, le Luxembourg, la Suède et la France. L’Arabie saoudite est le pays qui a enregistré la plus nette amélioration à l’échelle mondiale, promulguant des réformes qui ont concerné la mobilité des femmes, le harcèlement sexuel et l’âge de la retraite. En dépit de ces progrès, le pays reste à la 131e place.