Les décideurs politiques et économiques semblent de plus en plus sensibles aux dangers liés à l’environnement si l’on en croit le dernier rapport Global Risks du World Economic Forum (voir la brève dans cette lettre). Le géant de la gestion financière BlackRock, quant à lui, commence à se mobiliser sérieusement sur la question climatique. S’il faut se féliciter de ces avancées, qui traduisent une généralisation de la prise de conscience du milieu des affaires, il ne faut surtout pas s’en satisfaire. Tout d’abord, on ne le répétera jamais assez, parce que les progrès sont trop lents alors que les risques ne semblent pas diminuer. Ensuite, parce que d’autres problèmes préoccupants pourraient passer au second plan et faire oublier qu’on est sans doute au début d’un mouvement profond qui s’appuie sur l’interaction entre les entreprises et leur milieu, et entre les différentes problématiques sociétales. Et enfin, parce qu’en l’état, tout triomphalisme excessif provoquerait inévitablement un effet boomerang à l’encontre de ses auteurs.