De plus en plus d’études montrent l’impact de la destruction des habitats naturels et de la perte de biodiversité sur l’émergence des maladies zoonotiques (qui se transmettent de l’animal à l’homme). L’une des dernières en date émane de chercheurs des écoles vétérinaires des universités de Californie et de Melbourne. Cela se traduira-t-il par une véritable prise de conscience de l’importance vitale des écosystèmes et de la biodiversité ? Cette prise de conscience n’est pas vraiment absente des esprits, mais il s’agit d’un sujet un peu lointain, donc qui ne nous touche pas directement. Ou plutôt qui ne nous touchait pas directement, car chacun de nous est aujourd’hui concerné, qu’il s’agisse de sa santé ou de conséquences économiques. Et cela change clairement notre perception de la question. Il est manifestement urgent de s’interroger sur les actions que nous pouvons mener pour garantir la protection des milieux naturels, remarquables et ordinaires, à tous les niveaux : urbanisation, artificialisation des sols et exploitation des matières premières (sable, bois…), agriculture, hôtellerie et restauration collective d’entreprise (élevage, déforestation, OGM, exploitation des océans…), etc.