En collaboration avec le Global Wind Energy Council (GWEC – la fédération internationale de l’industrie de l’énergie éolienne), l’association Greenpeace a publié un rapport intitulé Energy [R]evolution 2015, dans lequel elle démontre qu’il est possible d’aboutir à une consommation d’énergie d’origine totalement renouvelable d’ici à 2050, sauf pour quelques secteurs spécifiques. Le coût des investissements nécessaires à la production d’énergie serait de 64 600 milliards de dollars (soit 1 600 milliards par an). Mais une partie de ces investissements serait compensée par les économies réalisées du fait de l’absence de dépenses en combustible (estimées à 42 000 milliards de dollars). En outre, le coût de production du kilowatt électrique deviendrait moins élevé que dans le scénario de référence établi par le GIEC (Groupe d’experts intergouvernemental sur l’évolution du climat) dès 2030. Il serait également nécessaire de faire migrer les technologies de chauffage, ce qui coûterait 429 milliards de dollars environ par an. Le rapport souligne aussi que le nombre d’emplois augmenterait considérablement pour atteindre 48 millions en 2030, alors que le scénario du GIEC montre, lui, un déclin. Le scénario proposé par le rapport aboutirait à des émissions additionnelles de CO2 de 667 gigatonnes entre 2012 et 2050, une quantité nettement inférieure au seuil qui ne doit pas être dépassé pour maintenir l’augmentation de la température mondiale au-dessous de 2° C.