Dans les pays pauvres, des milliers d’agences spécialisées dans le recrutement de candidats à l’expatriation fournissent une main-d’œuvre bon marché à certains pays, notamment situés dans le Golfe, où elle est souvent exploitée, parfois réduite en esclavage chez des particuliers (en tant que domestique) ou sur des chantiers de construction. En Ethiopie, en vertu d’une nouvelle loi qui devrait entrer en vigueur prochainement, les agents de placement exploitant les migrants ou ne les protégeant pas lorsqu’ils sont à l’étranger risqueront de fortes amendes et de lourdes peines de prison. Ceux qui saisiront des passeports ou retiendront des salaires, qui opèreront sans permis ou enverront des migrants vers des pays n’ayant pas conclu d’accord avec l’Éthiopie encourront jusqu’à douze ans de prison. Ils s’exposeront à la prison à vie si les travailleurs qu’ils envoient à l’étranger sont victimes d’atteinte à leurs droits humains, à leur vie, à leur intégrité physique ou mentale. La nouvelle législation comprend également un programme de sauvetage, de soutien et de réadaptation des victimes. Si cette loi est bien appliquée, elle pourrait améliorer nettement la situation des migrants éthiopiens.