Le 5 février, 105 entreprises françaises se sont engagées à mettre en place un congé « second parent », entièrement rémunéré, d’une durée minimale de quatre semaines. Le collectif appelle aussi les entrepreneurs à rejoindre le mouvement. Il s’agit là d’un moyen pour lutter contre le retard français, dans ce domaine, par rapport à plusieurs pays européens, car rien n’empêche les entreprises d’aller au-delà de la législation (c’est d’ailleurs l’une des caractéristiques de la RSE). En France, le congé de paternité a été instauré en 2002. Il s’agit d’une pièce essentielle de l’équilibre familial et de la mise en œuvre de la mixité au sein des entreprises. Il est de 11 jours calendaires consécutifs. Aujourd’hui encore, trop peu de pères usent de ce droit, pour des raisons culturelles parfois, pour une question de rémunération souvent (le salaire n’étant pas versé dans son intégralité).
Toujours le 5 février, la Finlande a annoncé qu’elle allait faire un pas de plus sur cette question. Depuis décembre, le pays est conduit par une coalition de cinq partis politiques, tous dirigés par des femmes, dont quatre ont moins de trente-cinq ans, comme la nouvelle Première ministre, Sanna Marin. Dans son annonce, le gouvernement a indiqué qu’il prévoyait de porter le nombre de jours de congé pour chaque parent à 164 (soit 6,6 mois environ selon le mode de calcul finlandais), dont 69 pourront être transférés à l’autre parent. Actuellement, le système prévoit un congé de maternité de 4,2 mois et un congé de paternité de 2,2 mois. Une fois la réforme adoptée, la Finlande ne sera toutefois pas le pays européen le plus avancé. Cette position est occupée par la Suède, qui accorde 240 jours de congé à chacun des deux parents.