Les ennuis s’accumulent pour EDF. L’annonce par le groupe, le 25 septembre, d’un retard supplémentaire dans son chantier de construction de deux réacteurs nucléaires EPR à Hinkley Point C en Angleterre et d’une augmentation du coût évaluée entre 1,9 milliard et 2,9 milliards de livres sterling (2,1 milliards-3,3 milliards d’euros) a provoqué une chute de son cours de Bourse de 6,45 % durant la séance. La publication, la veille, d’un rapport d’un consultant indépendant (World Nuclear Industry Status Report – WNISR) pourrait encore réduire la confiance dans le nucléaire. Le document de plus de 300 pages indique que la durée moyenne de construction des 63 réacteurs édifiés dans le monde depuis 2009 a atteint 9,8 ans. Trop long pour répondre au défi climatique selon les auteurs du rapport. Qui plus est, le coût de production du mégawattheure du nucléaire, à la fin de 2018, s’échelonnait entre 112 et 189 dollars, alors que le mégawattheure solaire variait de 36 à 44 dollars et celui de l’éolien terrestre de 29 à 56 dollars. Entre 2009 et 2018, le coût du mégawattheure a diminué de 88 % pour le solaire, de 69 % pour l’éolien terrestre et il a augmenté de 23 % pour le nucléaire.