Le 1er juillet, la Haute Cour du Bangladesh a rendu son verdict dans une affaire qui visait à octroyer à la rivière Turag et à tous les autres cours d’eau du pays le statut juridique d’organismes vivants. Ils bénéficieront ainsi de certains droits fondamentaux au même titre que les personnes. L’eau sera l’enjeu environnemental le plus préoccupant du siècle et la décision de la Haute Cour vise à protéger les cours d’eau de la pollution, chronique dans le pays. Elle rejoint des législations similaires adoptées dans des pays comme la Nouvelle-Zélande, l’Inde, la Colombie ou dans l’Etat de l’Ohio. Toutefois, les organisations de défense des droits humains redoutent que ce statut ne nuise aux communautés d’agriculteurs et de pêcheurs, ainsi qu’aux populations pauvres qui bordent les grands fleuves bangladais, car ces dernières, contrairement à ce qui a été fait pour d’autres législations (en Nouvelle-Zélande, par exemple), n’ont pas été prises en compte. Les ONG craignent des expulsions.