En 2018, le mouvement #breakfreefromplastic a organisé une gigantesque collecte de déchets en plastique dans quarante-deux pays. Plus de 187 000 pièces ont été ramassées. Coca-Cola, PepsiCo et Nestlé représentent à eux seuls 14 % des déchets identifiés, ces derniers constituant 65 % des résidus collectés. Lors de l’assemblée générale de Nestlé le 11 avril dernier, l’association écologiste Greenpeace a accusé la multinationale suisse de ne pas agir suffisamment pour réduire le nombre d’emballages en plastique à usage unique. Elle a aussi souligné que la quantité d’emballages en plastique consommée par l’entreprise en 2018 (1,7 million de tonnes) était en hausse de 13 % par rapport à l’année précédente. De son côté, Nestlé estime qu’à méthodologie de comptage équivalente, l’augmentation n’est que de 3 %. Le groupe a, par ailleurs, précisé qu’il était d’accord sur la nécessité de réduire l’utilisation du plastique, mais que le problème était complexe. Cela étant, il s’est engagé à rendre 100 % de ses emballages recyclables ou réutilisables d’ici à 2025 et à renforcer l’utilisation de polymères compostables et biodégradables. Greenpeace critique toutefois le manque de transparence de ces engagements, ainsi que l’absence d’objectifs clairs et d’investissements significatifs. En outre, remplacer un matériau par un autre ne ferait que déplacer le problème sur les forêts et les terres agricoles. Selon l’ONG, Nestlé doit se concentrer sur la réduction des matériaux à usage unique et investir dans des solutions de remplacement axées sur les emballages réutilisables et rechargeables.