Même si les contraintes techniques sont importantes, si les approvisionnements relatifs à certains matériaux stratégiques (cobalt, lithium, cuivre…) suscitent déjà quelques préoccupations et si les infrastructures (notamment dans les stations de rechargement) sont insuffisamment déployées faute de candidats véritablement désireux de financer leur développement, l’extinction des véhicules à moteur thermique en Europe semble inéluctable. Reste à savoir à quelle échéance… Le Royaume-Uni et la France ont fixé l’année 2040 pour leurs propres marchés, le Danemark, les Pays-Bas et l’Irlande se sont engagés pour 2030 et la Norvège pour 2025. Par ailleurs, certains constructeurs ont pris les devants. Volvo a ainsi annoncé en 2017 que tous les nouveaux modèles lancés à partir de 2019 (c’est maintenant) seront dotés d’un moteur électrique. Puis le constructeur Honda a déclaré, le 7 mars dernier, qu’en 2025, tous ses véhicules vendus en Europe seraient électriques. Certes, la marque japonaise représente moins de 1 % des immatriculations sur le Vieux Continent, mais cette annonce reste importante et devrait faire réagir les constructeurs souhaitant conserver leur leadership dans le domaine.