Le 8 mars, Mapfre, le numéro 1 de l’assurance en Espagne, a annoncé qu’il n’allait plus proposer de nouveaux contrats d’assurance pour couvrir les risques des mines de charbon et des centrales à charbon. Le 14 mars, Uniqa, le premier assureur autrichien, a fait de même. Ces entreprises rejoignent ainsi les huit assureurs ayant déjà pris des mesures similaires : Allianz, Axa, Generali, Munich Re, Scor, Swiss Re, VIG, Zurich. De son côté, la compagnie d’assurance britannique Lloyd’s ne semble pas encore avoir pris la mesure des enjeux et des risques liés à ce secteur d’activité. Le 4 mars dernier, l’organisation de juristes britannique ClientEarth a adressé une lettre au président de la Lloyd’s, John Neal, dans laquelle elle met en garde le groupe face aux risques juridiques, financiers et de réputation liés à une politique inadéquate en matière d’assurance et d’investissement dans le secteur du charbon. La lettre attire l’attention du dirigeant de l’assureur britannique sur le fait que le groupe a annoncé, en novembre 2017, qu’il allait instaurer une politique d’exclusion du charbon de ses activités d’assurance et de ses investissements, mais que les critères définissant cette politique n’ont jamais été publiés. Par ailleurs, elle demande que l’entreprise exprime sa position sur l’éventuelle couverture assurantielle de la mine de charbon Carmichael (Queensland, Australie) et des projets d’infrastructure connexes. Plusieurs banques et compagnies d’assurance ont déjà indiqué en effet qu’elles renonçaient à participer à ce projet très controversé qui, s’il était réalisé, pourrait constituer la plus grande mine de charbon au monde (voir IE).