Les rapports des entreprises présentent de plus en plus souvent les émissions de gaz à effet de serre évitées grâce à l’utilisation de certaines gammes de produits ou services. L’organisation américaine World Resources Institute (WRI) a, le 12 mars dernier, publié une étude sur la question. Dans ses conclusions, le WRI souligne ce qui constitue, pour lui, des approximations, voire des erreurs méthodologiques pouvant aboutir à des appréciations inexactes des gains réels. Ces inexactitudes fragilisent la crédibilité des déclarations des entreprises. L’étude indique ainsi que les produits évalués devraient être comparés à ceux qui sont le plus susceptibles d’être remplacés sur le marché et non à des produits dont les technologies sont obsolètes, par exemple. L’intégralité du cycle de vie devrait être prise en compte et pas seulement les émissions évitées au moment de leur utilisation. Les réductions de GES obtenues sur certains produits et services peuvent aboutir à des changements comportementaux chez les consommateurs, annulant tout ou partie de ces gains (une baisse des coûts d’utilisation d’un produit peut conduire à une augmentation de son utilisation, par exemple). Certains produits ne remplacent pas intégralement les autres, mais peuvent les compléter. Enfin, certaines entreprises ne calculent les gains réalisés que pour les produits ayant un impact positif et omettent ceux dont l’impact peut être négatif.