Le 7 décembre 2018, l’agence environnementale brésilienne Ibama a définitivement rejeté le projet d’exploration pétrolière du groupe Total à l’embouchure du fleuve Amazone (IE n° 292), les études d’impact menées par la compagnie française n’ayant pas convaincu l’agence de l’innocuité de son projet sur la biodiversité sous-marine. Mais selon l’association Greenpeace, les côtes guyanaises abritent les mêmes formations que l’exceptionnel récif corallien situé au large des côtes brésiliennes. Le 11 décembre 2018, puis le 17 décembre, plusieurs associations ont donc déposé des recours devant le tribunal administratif de Cergy-Pontoise contre l’Etat français afin d’obtenir l’annulation des autorisations de forage sur le permis de Guyane Maritime, accordées à Total par le préfet de Guyane le 22 octobre dernier, et ce bien que l’enquête publique réalisée entre le 16 juillet et le 23 août 2018 ait recueilli 7 173 avis défavorables pour 7 183 avis exprimés. Le 1er février, la justice administrative a rejeté le référé du 17 décembre. La décision préfectorale du 22 octobre permettait à Total de réaliser une campagne de cinq forages avant le 1er juin 2019 à la condition que le premier soit probant. Ce qui n’a pas été le cas. Aussi, le 27 février, le groupe Total a-t-il annoncé la fin de ses opérations de forage exploratoire. Cela devrait également marquer la fin de l’exploration pétrolière en France. La loi Hulot, adoptée le 19 décembre 2017, interdit en effet l’attribution de tout nouveau permis de recherche d’hydrocarbures, conventionnels ou non, en France.