Alors que l’Union européenne a difficilement déterminé les critères d’attribution du certificat bas risque CASI (changement d’affectation des sols indirects) – c’est-à-dire le niveau de risque de changement indirect des sols (déforestation…) présenté par chaque culture susceptible d’être intégrée aux agrocarburants –, un haut responsable du ministère indonésien des Affaires étrangères, Mahendra Siregar, a indiqué récemment que son pays avait l’intention de contester la directive européenne sur les énergies renouvelables (RED II) auprès de l’Organisation mondiale du commerce (OMC). Il affirme que cette directive – qui vise à limiter l’utilisation de cultures à l’origine de la déforestation et entrera en vigueur le 1er juillet 2021 – cible injustement l’huile de palme, et ce d’autant plus que la Commission européenne a donné le 29 janvier son accord à l’importation de soja américain pour produire des agrocarburants en considérant, à tort selon l’Indonésie, que le soja comporte un faible risque pour l’environnement.