L’aviation civile européenne peine à maîtriser ses émissions de GES

Exprimée en litres par kilomètre pour 100 passagers, la consommation de carburant des avions commerciaux au départ de l’Union européenne a baissé de 24 % entre 2005 et 2017 et de 8 % entre 2014 et 2017. Pour autant, les émissions globales de CO2 ont progressé respectivement de 16 % et 10 % sur ces périodes pour atteindre 163 millions de tonnes en 2017 (elles atteignaient 3 % entre 2014 et 2017 si l’on tient compte des mécanismes de compensation) selon le rapport (European Aviation Environmental Report) de l’European Aviation Safety Agency (EASA). C’est dû à la forte expansion du trafic aérien (le nombre de kilomètres parcourus par les passagers a augmenté de 20 % entre 2014 et 2017 et de 60 % entre 2005 et 2017), qui se traduit par un accroissement du nombre de vols, de la taille des avions et des distances parcourues. Selon les prévisions établies sur la base des projections en matière de trafic et de progrès technologiques, les rejets de CO2 pourraient atteindre 198 millions de tonnes en 2040. En 2016, le transport aérien représentait 3,6 % des rejets de GES de l’Union européenne.