Le charbon est une véritable institution en Afrique du Sud (le pays est le 7e producteur et consommateur mondial de ce combustible) et contribue pour près de 88 % à la production d’électricité. Mais l’Afrique du Sud connaît aussi d’âpres débats en ce qui concerne sa politique énergétique (voir IE). Les conflits entre le principal producteur d’électricité du pays (Eskom) – aux prises, par ailleurs, avec d’importants problèmes financiers et des soupçons de corruption – et les producteurs indépendants d’énergie renouvelable sont fréquents. Le 25 septembre, Standard Chartered a publié sa nouvelle politique sectorielle concernant le financement des centrales électriques. Celle-ci prévoit notamment de « ne plus directement financer aucun nouveau projet de centrale à charbon, y compris leur extension, et ce dans aucun lieu ». Si d’autres établissements pourraient être tentés de profiter de l’occasion pour s’emparer du marché, le retrait d’une des principales banques en activité dans le pays est un signal sérieux susceptible de refroidir encore davantage l’enthousiasme des candidats vis-à-vis des perspectives des centrales à charbon en Afrique du Sud.