En moyenne, en 2017, quatre protecteurs de l’environnement ont été assassinés chaque semaine dans le monde, dont 60 % en Amérique latine. Cette situation tragique s’ajoute aux meurtres de défenseurs des droits humains, de journalistes, de syndicalistes… Le 4 mars dernier, à Escazú au Costa Rica, vingt-quatre Etats ont adopté l’accord d’Escazú. Ce traité multilatéral, sous l’égide des Nations unies, prévoit des obligations pour protéger les défenseurs de l’environnement, faciliter la participation publique, ainsi que l’accès à l’information et à la justice pour les questions environnementales dans les pays d’Amérique latine et des Caraïbes. Le 27 septembre, lors de la cérémonie annuelle des traités des Nations unies, quatorze pays de la région ont signé l’accord. Ils ont été rejoints par le Paraguay le 28 septembre. Le traité est ouvert à la signature des dix-huit autres pays jusqu’au 26 septembre 2020. L’accord entrera en vigueur le quatre-vingt-dixième jour qui suivra sa ratification par au moins onze Etats. Il s’agit du premier traité régional de l’Amérique latine et des Caraïbes consacré à l’environnement.