La transition numérique doit, en principe, permettre de faciliter la transition énergétique. Mais la multiplication des périphériques de la vie quotidienne, l’essor de l’Internet des objets industriels, l’explosion du trafic des données, etc., rendent les avantages bien plus incertains qu’il n’y paraît, et ce en dépit des progrès réalisés dans la consommation d’énergie nécessaire à la fabrication des équipements et à leur utilisation. C’est ce qui ressort d’une étude réalisée par un groupe d’experts, réuni pour étudier l’impact environnemental du numérique, The Shift Project. Selon ce document, l’augmentation mondiale tendancielle de la consommation d’énergie due au numérique serait actuellement de l’ordre de 9 % par an (pour la période 2015-2020), ce qui ferait passer sa part dans la consommation énergétique globale (elle-même en augmentation de 1,5 % par an) de 1,9 % en 2013 à 3,3 % en 2020, et sa part dans les émissions de gaz à effet de serre de 2,5 % à 4 % pour la même période. Les chercheurs concluent leur étude en soulignant que la transition numérique ne pourra efficacement concourir à une réduction de la consommation globale d’énergie que si nous repensons nos modes de consommation du numérique et les modalités de son intégration dans nos projets. Ils formulent à cet égard plusieurs recommandations.