En juin 2014, le journal The Guardian publiait un reportage sur les conditions dramatiques dans lesquelles des travailleurs migrants étaient employés sur certains bateaux de pêche thaïlandais, conditions qui pouvaient être assimilées à de l’esclavage. Depuis, les réactions se sont multipliées à travers le monde, qu’il s’agisse des gouvernements, des consommateurs, des associations ou des investisseurs, pour demander au gouvernement thaïlandais de mettre un terme à ces agissements ou aux entreprises de contrôler l’origine de leurs produits issus de la pêche (voir IE). En dépit des progrès réalisés, des abus persistent. Parmi les films présentés lors du Festival international du film de Toronto, qui s’est déroulé du 6 au 16 septembre dernier, un documentaire (Ghost Fleet) retrace la tragédie de ces pêcheurs provenant de Birmanie ou du Cambodge, grâce aux témoignages d’une militante thaïlandaise des droits humains (Patima Tungpuchayakul) et d’un rescapé birman de ces bateaux-prisons (Tun Lin). Le film a été coréalisé par Shannon Service et Jeffrey Waldron.