L’augmentation continue des flux sur les réseaux sociaux et plus largement sur les plates-formes numériques pose le double problème de la liberté d’expression et de la prolifération des contenus tendancieux, voire illicites. Ces plates-formes sont souvent réticentes à instaurer des systèmes de contrôle pour plusieurs raisons, dont le coût important généré par ces systèmes. Le 20 septembre, un rapport baptisé Renforcer la lutte contre le racisme et l’antisémitisme sur Internet a été remis au Premier ministre français, Edouard Philippe. Celui-ci a indiqué qu’il entendait s’en inspirer pour mettre en place de nouveaux dispositifs visant à sanctionner davantage ces délits. Parmi les vingt propositions des auteurs du rapport, on relève l’instauration d’un délai de retrait des contenus haineux de vingt-quatre heures, des sanctions financières dissuasives si les obligations de retrait ne sont pas respectées (pouvant atteindre 37,5 millions d’euros pour les personnes morales), la mise en place d’une procédure uniformisée, compréhensible et facile d’accès s’imposant à toutes les plates-formes pour le signalement des contenus illicites… Ces propositions vont être approfondies dans les prochaines semaines pour une mise en œuvre en 2019.