Bastion de la résistance aux initiatives de Donald Trump sur le plan climatique, la Californie vient de marquer d’une pierre blanche son action dans ce domaine. L’Assemblée et le Sénat de la cinquième puissance économique mondiale ont en effet adopté (respectivement les 28 et 29 août) une loi selon laquelle l’électricité fournie en 2045 devra être à 100 % renouvelable, avec un objectif intermédiaire de 60 % d’ici au 31 décembre 2030. Jusqu’alors, la loi avait fixé un objectif de 50 % d’ici à 2030. La Californie devient donc le deuxième Etat fédéré à se fixer un tel objectif, après Hawaï. Le 30 août, une autre loi a été votée, obligeant les deux plus importants fonds de pension californiens (CalPERS et CalSTRS) à identifier et analyser les risques climatiques dans leur portefeuille, à faire part – dans un rapport – des progrès réalisés pour s’aligner sur les objectifs poursuivis par l’accord de Paris et la politique climatique de la Californie, ainsi que de leurs méthodes et des résultats obtenus dans le cadre de leur politique d’engagement sur la question des risques financiers liés au climat à l’égard des sociétés cotées dont les intensités en carbone sont les plus importantes. Les premiers rapports devront être publiés avant le 1er janvier 2020, puis tous les trois ans.