L’augmentation de la population mondiale et du niveau de vie d’une partie de celle-ci, la diminution des surfaces cultivables (dégradation des terres, changement climatique, urbanisation…), l’accroissement de la compétition entre les différents usages des terres arables et de l’eau, l’augmentation du prix de l’énergie, etc., font peser sur la communauté la menace de crises alimentaires rémanentes et de plus en plus sévères que les progrès des techniques agricoles ne seront pas en mesure de compenser. Le gaspillage aggrave considérablement ce phénomène. L’IMechE (Institution of Mechanical Engineers), une organisation professionnelle britannique réunissant près de 100 000 membres, a ainsi publié en début d’année une étude qui estime que 30 % à 50 % des 4 milliards de tonnes de denrées alimentaires produites annuellement dans le monde n’atteindraient jamais l’estomac des consommateurs. Les pertes se situent au niveau des cultures elles-mêmes (maladies, intempéries, produits ne répondant pas aux standards du marché ou ne trouvant pas preneur…), mais aussi du stockage, du transport, de la distribution et des pratiques domestiques.
http://www.imeche.org/Libraries/Reports/IMechE_Global_Food_Report.sflb.ashx