Plus de deux ans après la signature de l’accord de Paris (COP 21), le transport maritime restait le dernier grand secteur à ne pas être encadré dans le contexte de la lutte planétaire contre les dérèglements climatiques. Même si ce secteur représentait un peu moins de 3 % des rejets de GES, son intégration était cruciale parce qu’il était inconcevable de laisser à l’écart un mode de transport qui couvrait 80 % des échanges mondiaux, mais aussi parce qu’une forte progression de son volume dans les années à venir était probable. Les 173 Etats membres de l’Organisation maritime internationale (OMI) ont donc signé un accord, le 13 avril, dans lequel ils s’engagent à réduire d’au moins 50 % les rejets de GES du transport maritime international d’ici à 2050 par rapport à 2008. Pour les associations écologistes, cet objectif décevant ne répond toutefois pas à l’ambition de la COP 21. A leurs yeux, l’objectif de baisse aurait dû être de 70 % au moins. Certaines délégations, comme celles de l’Union européenne ou des îles Marshall (l’une des premières flottes mondiales sous pavillon de complaisance) défendaient également un objectif plus ambitieux. A l’inverse, les Etats-Unis, l’Arabie saoudite, le Panama, le Liberia, les Bahamas ou le Brésil étaient réfractaires à des contraintes trop rigoureuses. Les banques et les investisseurs vont désormais devoir faire preuve de plus de volontarisme (voir IE) pour participer au renouvellement et à la rénovation de la flotte mondiale.