La puissance électrique installée en Ethiopie est de l’ordre de 4 300 MW, une capacité tout à fait insuffisante pour assurer la croissance de ce pays de 95 millions d’habitants, dont l’ambition est d’atteindre 35 000 MW d’ici à 2037. Pour y parvenir, l’Ethiopie compte sur les énergies renouvelables, et en particulier sur son potentiel hydraulique grâce au gigantesque barrage de la Renaissance : celui-ci devrait – une fois achevé et une fois les différends avec l’Egypte et le Soudan sur le « partage » des eaux du Nil réglés – générer 6 000 MW d’énergie. Mais le pays entend également s’appuyer sur d’autres sources d’énergie renouvelable : la géothermie (un accord a été signé en décembre dernier pour la réalisation de deux centrales d’une capacité globale de 1 000 MW) et l’éolien, dont le potentiel serait évalué à un million de mégawatts. En novembre 2013, la PME française Vergnet a inauguré la plus grande ferme éolienne du continent africain. Le 6 mars, l’Ethiopie a publié sa feuille de route pour le renforcement de cette énergie. Ce plan prévoit d’ajouter 1 000 MW au parc actuel, qui s’élève à 324 MW.