La société minière suisse Glencore a annoncé, le 21 février, les meilleurs résultats annuels de son histoire. Pourtant, dans certains pays, la situation des salariés semble poser de sérieux problèmes. C’est du moins ce qu’affirme la fédération syndicale internationale IndustriALL. Alertée par le Tumec congolais (Travailleurs unis des mines, métallurgie, énergie, chimie et industries connexes), IndustriALL a organisé une mission d’enquête internationale du 14 au 17 février 2018 auprès des employés des mines de cuivre et de cobalt de Glencore dans la province de Lualaba en République démocratique du Congo (RDC). Selon les témoignages recueillis, les conditions sanitaires et de sécurité déplorables, les menaces de licenciement, les actes de discrimination et de racisme sont courants. L’organisation a prévu de faire parvenir prochainement un rapport détaillé au siège de la compagnie. Dans un autre contexte, l’association suisse Public Eyes a demandé en décembre 2017 au ministère public de la Confédération suisse d’ouvrir une enquête sur une transaction suspecte du groupe minier pour l’obtention, en 2009, de licences d’exploitation de cuivre et de cobalt en RDC à des conditions très avantageuses. Selon l’ONG, le rabais serait substantiel (le coût du permis d’exploitation minière serait passé de 585 millions de dollars à 140 millions) et aurait été obtenu par le biais de Katanga Mining, dont Glencore était sur le point de prendre le contrôle, grâce au concours de l’homme d’affaires israélien très controversé, Dan Gertler.