Récemment, une étude de l’association Human Rights Watch indiquait que les entreprises du secteur de la joaillerie intégraient encore très imparfaitement la prise en compte des droits sociaux fondamentaux dans leurs plans de vigilance, et notamment la question de l’exploitation des enfants dans les mines d’or et de diamants (IE n° 274). Mais pour autant, l’origine des métaux et des pierres précieuses susceptibles de financer les conflits armés reste une préoccupation majeure pour la réputation de l’industrie du luxe. En dépit des dispositifs mis en place et des précautions prises, des doutes subsistent sur leur traçabilité et leur origine. La société américaine SCS Global Services, spécialisée dans la certification tierce partie et le développement de référentiels dans les domaines de l’environnement, du développement durable, de la sécurité alimentaire et de la qualité, a annoncé le 14 février avoir mis au point un nouveau procédé permettant de déterminer la provenance d’un diamant (jusqu’à la mine elle-même), qu’il soit à l’état brut, taillé ou poli. Pour y parvenir, la démarche met en œuvre une technologie de pointe consistant à utiliser un faisceau laser. Le procédé permet de prélever un échantillon d’atomes et de molécules à la surface du diamant et de le transformer en plasma. Une fois refroidi, ce plasma émet un spectre lumineux qui permet de déterminer la structure et la composition du diamant. Selon SCS, le processus de certification offre un niveau de certitude de 98 % et devrait encore s’améliorer. Un webinaire est prévu au cours du printemps prochain pour expliquer de manière plus approfondie la méthode et la technologie utilisées.