Déjà attaqué par certaines associations en tant qu’intrusion dans la vie privée susceptible de s’accompagner de risques sanitaires, le compteur communiquant Linky, dont 39 millions d’unités devraient être déployées sur le territoire français d’ici au 31 décembre 2024 par la filiale d’EDF Enedis, fait désormais l’objet de critiques de la part de la Cour des comptes, critiques qu’elle a consignées dans son rapport public 2018. La Cour souligne en effet que le coût de l’installation sera surtout supporté par les consommateurs. Contrairement à ce qui avait été annoncé lors du lancement du projet en 2011, cette installation ne sera pas gratuite. Son prix sera en fait répercuté sur le prix de l’électricité à partir de 2021. Il s’agira, en quelque sorte, d’une avance faite par Enedis. Pour financer cette avance, un taux de 4,6 % sera appliqué jusqu’en 2030, alors que pour le déploiement du dispositif, la société aura bénéficié d’un prêt au taux de 0,77 % de la part de la Banque européenne d’investissement (BEI).