Le nouveau Règlement général sur la protection des données personnelles (RGPD) entrera en vigueur le 25 mai prochain. Ce règlement européen a pour ambition d’obtenir un renforcement des droits des personnes en exigeant notamment de la part des acteurs concernés par la collecte de données personnelles qu’ils informent les usagers de l’utilisation qu’ils feront de ces informations, qu’ils recueillent au préalable leur consentement éclairé et qu’ils leur accordent un droit de regard… Les sociétés seront en outre responsables de l’utilisation des données personnelles qui leur seront confiées et devront informer les autorités compétentes en cas de perte, de vol ou de divulgation, sous peine de lourdes amendes. La société américaine Facebook a déjà dû faire face à plusieurs sanctions relatives à la collecte et au traitement des données à caractère personnel au cours de la seule année 2017 : une amende de 150 000 euros infligée par la Commission nationale de l’informatique et des libertés (CNIL), une pénalité de 3 millions d’euros prononcée par l’Autorità garante della concorrenza e del mercato italienne (AGCM), une autre de 1,2 million d’euros en Espagne (Agencia española de protección de datos), des amendes de 110 millions d’euros appliquées par la Commission européenne. La fréquence de ces sanctions et l’imminence de l’entrée en vigueur du RGPD ont conduit Facebook, comme de nombreuses autres entreprises intervenant sur le territoire européen, à préparer minutieusement cette échéance. Le 29 janvier, le groupe américain a ainsi amorcé la première étape de sa mise en œuvre en publiant les sept principes qu’il s’impose pour protéger les données personnelles de ses utilisateurs. Il a lancé également une grande campagne de sensibilisation des internautes pour les aider à contrôler leurs données, dans laquelle il annonce la prochaine mise en œuvre de nouvelles mesures pour faciliter l’accès aux paramètres de confidentialité.