Depuis plusieurs années, un élan s’est exprimé en faveur d’un renforcement de la féminisation – et plus largement de la diversité – des conseils d’administration des grandes entreprises dans le monde. Cette insistance porte progressivement ses fruits, même si de nombreux axes d’amélioration sont encore possibles. En revanche, la part des femmes et de la diversité culturelle dans les équipes dirigeantes reste peu élevée. Ainsi, dans une étude récente couvrant près de 1 000 entreprises réparties dans douze pays, le cabinet de conseil McKinsey a calculé que la part des femmes ne représentait que 14 % de ces équipes et celle des personnes issues de la diversité 13 %. Par ailleurs, le rapport a examiné les possibles liens entre ces deux critères (féminisation et diversité ethnique et culturelle du management des entreprises) et la performance financière (profitabilité et création de valeur). Ainsi, selon les calculs du cabinet, pour les entreprises figurant dans le quartile supérieur en termes de représentativité des femmes, la probabilité de dépasser la profitabilité moyenne du panel des entreprises étudiées serait plus élevée de 21 % par rapport à celle du quartile inférieur, et de 27 % en ce qui concerne la création de valeur. Pour les entreprises dont la diversité ethnique et culturelle est la plus élevée (premier quartile), la probabilité de dépasser la profitabilité moyenne du panel serait supérieure de 33 % par rapport à celles du quatrième quartile.