Les plastiques oxo-dégradables sont des polymères conventionnels auxquels sont ajoutés des additifs chimiques pour accélérer l’oxydation et la fragmentation des matériaux sous l’action des UV, de la lumière et de la chaleur. Du coup, de nombreux pays dans le monde font la promotion des sacs en plastique oxo-dégradables en tant que solution face à leur accumulation dans les sols et les océans. Mais au début du mois de novembre, l’initiative New Plastics Economy, soutenue par la fondation Ellen MacArthur, a publié un communiqué dans lequel elle recommande de bannir du marché les emballages en plastique oxo-dégradables jusqu’à ce que des études sérieuses et indépendantes puissent « confirmer clairement une biodégradation suffisante des fragments de plastique dans différents environnements et sur une échelle de temps suffisamment courte pour que les particules ne s’accumulent pas dans les écosystèmes ». Ce communiqué est appuyé par de nombreuses associations écologistes, dont le WWF, Greenpeace ou les Amis de la Terre, mais aussi par des grandes entreprises, comme les françaises Danone, L’Oréal, Veolia et Suez. Le communiqué souligne que de nombreuses études montrent que l’entière biodégradation des particules varie beaucoup selon les conditions environnementales et que leur durée est souvent bien supérieure à ce qui est annoncé, créant un risque d’accumulation dans les écosystèmes et la chaîne alimentaire. Par ailleurs, la nature de ces matériaux limite considérablement leur recyclage et leur introduction dans les composts.